L'ombre Noire
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1979 :
Le Seigneur des Ténèbres est au sommet de sa Puissance, une seule ombre : une étrange prophétie prédisant sa mort.
Le temps est compté... mais pour qui ?
 
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 Tout peut arriver

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William Boyd
Elève de 4ème année à Serpentard
Elève de 4ème année à Serpentard
William Boyd


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MessageSujet: Tout peut arriver   Tout peut arriver EmptySam 5 Avr - 23:32

Oui, tout peut arriver... même de trouver William Boyd à la bibliothèque.
Evidemment, ce n'était pas la chose la plus fréquente à Poudlard, bien au contraire. Le jeune Boyd était généralement plus facile à trouver dans le parc, dans son lit ou en retenue que dans un lieu réservé au travail. Il obtenait d'ailleurs toujours des notes lamentables, non par sottise ou même par manque de connaissances, mais tout simplement parce qu'il faisait exprès de rendre des devoirs minables. D'une part, c'était beaucoup plus rapide à rédiger, et d'autre part, cela avait le mérite de vider le sablier de Serpentard et de faire enrager Slughorn. Le charmant jeune homme mettait donc un point d'honneur à ne jamais obtenir une note supérieure au P de Piètre (ou de Pathétique, Pitoyable, Pourri, Piteux, comme le lui disait parfois un professeur Slughorn à bout de nerfs). Le Maître des Potions avait même affirmé qu'il songeait à créer une nouvelle note
:

-Le B, comme Boyd... encore plus nul que le T de Troll ! avait-il lancé devant une classe rigolarde, sans que William ait l'élémentaire bon goût de baisser la tête.

Excédé par cette attitude, le directeur de Serpentard avait convoqué son élève et lui avait indiqué que s'il n'obtenait pas au moins un E à son prochain devoir, il serait renvoyé. Et il lui avait montré la lettre de renvoi, en lui faisant remarquer qu'il ne manquait plus que la date.
Obtenir un E avec Slughorn était à peu près aussi facile que courir un marathon sur les mains, sans entraînement. D'autant que le devoir en question s'était révélé épouvantablement difficile. Slughorn avait bien mijoté son coup...
William avait dix jours, pas un de plus, pour faire ce travail- résumer un bouquin. Il avait essayé d'emprunter l'ouvrage, mais Madame Pince avait catégoriquement refusé de lui prêter quoi que ce soit. Elle lui en voulait pour avoir un jour procédé à un lâcher de souris blanches en pleine bibliothèque, et avait fait des façons avant de l'autoriser à s'installer dans la bibliothèque pour travailler. Elle ne cessait d'ailleurs de venir lui lancer des regards soupçonneux, comme si elle était persuadée que ce travail n'était qu'une couverture pour commettre une nouvelle bêtise.
William, cependant, s'était attelé à son devoir avec un sérieux inédit chez lui. Contrairement à ce que ses notes pouvaient laisser croire, il avait exactement le niveau d'un élève de quatrième année, et même d'un assez bon élève dans certaines disciplines ; mais le devoir de Slughorn lui semblait impossible à terminer, et plus d'une fois il pensa abandonner. Le souvenir de la lettre de renvoi l'en dissuada, et avec mille soupirs, il se décida à continuer.
Jamais, de mémoire d'homme, on n'avait vu le jeune Boyd faire preuve d'un tel sérieux dans ses études...
Méconnaissable...


Dernière édition par William Boyd le Jeu 24 Juil - 17:50, édité 2 fois
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Edward Burvelle
Elève de 5ème année
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Edward Burvelle


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MessageSujet: Re: Tout peut arriver   Tout peut arriver EmptyMer 9 Juil - 18:15

Le préfet de Gryffondor entra d'un pas serein dans la bibliothèque. Il était en avance dans ses devoirs comme souvent, s'étant organisé avec ses amis pour s'entraider et s'organiser pour les travaux en groupe. L'entraide connaissait néanmoins des limites. Il n'était pas à Poufsouffle, il n'aimait pas s'agenouiller devant ses camarades ni que ceux-ci fissent de même s'il les considérait. Edward aimait son indépendance, c'était celle-ci et seulement celle-ci qui dorait et faisait reluire son blason. S'il n'avait été qu'un pion dans un groupe, semblable aux autres pions, cela n'aurait pas été amusant. Il lui fallait garder le sentiment d'émulation vivace pour se sentir tel qu'il était, de plus cela n'empêchait pas la camaraderie chez les Gryffondor, au contraire. Ce n'étaient pas des Serpentard, à se mettre des bâtons dans les roues dès qu'ils le pouvaient, dévorant sans hésiter les petites souris, trop faibles pour riposter, de leur propre Maison si cela pouvait les aider à gagner des points. De vrais serpents... Mais loin d'être bêtes... Lorsqu'il passa devant elle, Edward salua d'un sourire espiègle Madame Pince, devant qui il mima d'enlever un chapeau imaginaire. Cette politesse toute burvellesque fit légèrement rire la bibliothécaire décharnée, chose ô combien rare. Il ne s'attarda pas plus, et pénétra plus avant dans le repaire du Savoir et de la Magie théorisée. Il n'y avait pas grand-monde dans la bibliothèque à cette heure là, et Edward comptait prendre un peu de repos. Il avait déjà fourni assez de travail pour aujourd'hui, et il avait à présent comme projet de prendre un livre qu'il désirait, que celui-ci fût ou non éducatif, pour le lire tout son soûl durant deux bonnes heures. Ainsi, l'élève studieux aurait pu s'asseoir seul à une table.

Il aurait pu. Mais lorsqu'il s'aperçut de la présence de la lie de Serpentard, il arrêta net ses pieds durant deux secondes. C'était court, mais lourd de signification. Comment se pouvait-il que le serpent le plus podagre et incompétent de l'Ecole pût se trouver là, ici, dans la bibliothèque, pour une autre raison que discuter avec ses quelques amis ou préparer une supercherie grossière. Un frisson parcourut le dos de l'élève à cette pensée, et il lança un rapide regard prudent autour de lui, de crainte d'être victime d'une entourloupe de la part de William. Le préfet était pourtant certain que celui-ci n'oserait pas s'en prendre à lui, parce qu'il était préfet, et parce qu'il était réputé pour ne pas se laisser marcher sur les pieds. Néanmoins, Boyd était célèbre pour ne pas être la personne la plus vive de l'Ecole, et une erreur dans les calculs tordus auxquels il procédait pour mettre en place ses blagues étranges n'aurait pas été étonnante.

Rien ne se produisit néanmoins, et à mieux regarder le visage du garçon, on n'apercevait nulle malice dans ses yeux baissés sur un livre qu'il fixait sans relever son nez le moins du monde. Le Rouge & Or fut pris d'un élan de curiosité et se dit que la lecture pouvait bien attendre. Un autre divertissement se présentait, et il n'était pas dit qu'Edward n'allait pas y prendre part. Pour une fois que le Serpentard ne faisait pas l'idiot ou ne déambulait pas tel un zombie dans les couloirs, pour une fois qu'il - oui, il fallait le dire - " travaillait ", il ne fallait pas laisser passer une occasion qui ne se représenterait probablement pas. Ainsi Edward s'avança vers la table du quatrième année, s'annonçant par un petit raclement de gorge et un sourire indulgent qu'il esquissa sitôt que l'élève eut relevé la tête de son livre. Le Gryffondor s'installa en face de lui, et se pencha doucement vers la page à laquelle était ouverte le livre pour voir de quoi celui-ci discourait. Hum, Potions & alchimie au XVème siècle : le manuel du parfait petit Serpentard, sauf que...

" Monsieur Boyd. N'étiez vous pas censé avoir lu ce livre l'an dernier ? commença le Gryffondor en haussant légèrement un sourcil et en arrêtant de sourire, gourmandant ainsi quelque peu le garçon.

Ce sourire revint néanmoins rapidement, mais c'était une mimique étrange, qui mêlangeait douce ironie, condescendance plaisante et amusement certain. D'un ton neutre mais qui était trahi pour son visage rieur, le garçon continua :
- Révisez vous dans l'espoir d'obtenir un T+ William ? Car dans ce cas là, je vous dirais que vous vous y prenez un peu tard. " Ce n'était pas très gentil certes, mais c'était la pure réalité. Et c'était drôle.
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William Boyd
Elève de 4ème année à Serpentard
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William Boyd


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MessageSujet: Re: Tout peut arriver   Tout peut arriver EmptyJeu 24 Juil - 18:12

Comment pouvait-on écrire des bouquins aussi peu intéressants que Potions et Alchimie au XV° siècle ? Comment une personne normalement constituée pouvait-elle se lever, un matin, en se disant “tiens, je vais écrire Potions et Alchimie au XV° siècle” ? Ne devrait-on pas proposer une thérapie à cette personne, histoire de la guérir de ses pulsions morbides ? Et puis, autre question non moins importante : comment un prof pouvait-il imposer une lecture aussi barbante à ses élèves ? William était censé avoir lu ce livre l'année précédente (au cours des vacances de Noël, tu parles d'un cadeau) mais il avait décroché à la quatorzième page. Slughorn les avait accueillis à la rentrée avec un test de lecture, qui avait valu au jeune Boyd- une fois encore- la note T. Cette fois, il n'avait pas eu besoin de se forcer. Malgré deux réponses justes (le nom de l'auteur, et un grand coup de chance sur la question 17), Slughorn avait jugé qu'il n'y avait pas matière à mettre un P, “et pourtant, mon garçon, il m'en coûte de mettre de telles notes à un élève de ma maison !” avait-il tonné. Un aveu qu'il aurait mieux fait de passer sous silence, car il équivalait, pour Boyd, à un satisfecit. L'enseignant avait semblé oublier la non-lecture de son pensum, et William s'était cru sauvé ; mais un an après, le gros maître des potions avait exigé que le Serpentard rédige un résumé complet de livre, chapitre par chapitre, sous peine de renvoi. D'où la présence du jeune homme à la bibliothèque, et sa concentration sur le gros volume suintant d'ennui. Il avait résumé le premier chapitre, en vingt centimètres de parchemin (ce qu'avait demandé Slughorn, pas un centimètre de plus) au prix de trois heures de boulot, et il venait de tirer un trait et d'inscrire “Chapitre 2” en songeant qu'il n'était pas encore au douzième et dernier. D'autant qu'il fallait bien souvent relire trois ou quatre fois les phrases à rallonge de l'auteur avant de parvenir à y comprendre quelque chose...
Chien de Slughorn. S'il espérait que c'était de cette façon qu'il allait inciter son mauvais sujet à se tenir tranquille et à “respecter les couleurs de sa maison”, il se fourrait son doigt boudiné dans l'oeil. Tout en écrivant, le trublion avait déjà imaginé deux ou trois tours pendables à jouer à son directeur. Ça lui apprendrait à doser un peu les punitions.
“Chapitre 2” avait été souligné trois fois, enjolivé de toutes les façons possibles, William n'avait plus d'excuse pour retarder encore le moment d'attaquer la palpitante lecture dudit chapitre. Il inspecta d'un regard la bibliothèque, sans rien trouver qui lui fournisse un prétexte pour s'arrêter de travailler, et baissa la tête.
Son brouillon à portée de la main, il recommença à lire, dessinant machinalement tandis qu'il se battait contre le premier paragraphe. Un paragraphe que l'auteur, d'ailleurs, aurait bien pu se dispenser d'écrire, car il n'y expliquait rien de bien passionnant. Une anecdote, point. William nota sur son résumé “Après avoir narré la célèbre histoire de Gawain de Leeds,”, et replongea dans sa lecture en bâillant à s'en faire pleurer.
Un raclement de gorge vint enfin fournir le prétexte tant attendu pour cesser de travailler. Le jeune Boyd releva la tête, et découvrit que celui qui venait lui parler n'était autre que Son Altesse Edward Burvelle, préfet de Gryffondor (et donc, accessoirement, de ses frères Mark et Thomas). Que voulait donc le hautain Burvelle, qui n'avait encore jamais adressé la parole à William, de crainte, sans doute, de se salir ?
Une réflexion au sujet du livre, qui ne tira aucune réaction à Boyd, abonné de longue date à ce genre de reproches. Puis, un sourire mielleux aux lèvres, le préfet se fendit d'une plaisanterie au sujet de la solide réputation de cancre du garçon. T+ ?... William préféra ne pas répondre ; il se contentait très bien de ses T tout court, qui mettaient Slughorn dans une colère noire et obligeaient le gros professeur à connaître le nom d'un élève qui ne faisait pas partie de sa cour privée. Un sourire narquois éclaira cependant le visage du Serpentard, qui déposa un baiser sur le bout de ses doigts et le souffla vers le préfet, avant de terminer par l'ébauche, ou un peu plus, d'un geste grossier. Puis il rebaissa la tête sur son bouquin et fit mine de se passionner pour sa lecture. Sans aucun doute, ses deux frangins, s'ils apprenaient que Burvelle lui avait parlé, se feraient tout raconter par le menu ; ils s'entendaient apparemment relativement bien avec leur préfet et auraient droit à un récit détaillé que Mark pourrait répercuter auprès des parents. “William est grossier envers un préfet”... crime suprême aux yeux de leur père, qui avait arboré le même insigne que Burvelle. De quoi alimenter les prises de bec des imminentes vacances de Noël.
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Edward Burvelle
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MessageSujet: Re: Tout peut arriver   Tout peut arriver EmptyMer 6 Aoû - 16:36

Edward leva les yeux au ciel. L'expérience de William faite de maladresse, de crétineries et de malchance ne lui avait-elle donc pas appris que l'une des choses qu'il ne fallait absolument pas faire à Poudlard était de s'en prendre aux personnes haut placées, dont bien entendu les préfets faisaient partie même s'ils restaient malgré tout des élèves ? Poudlard était une école, et la hiérarchie devait y être respectée comme dans toutes les écoles. Certes le jeune Burvelle s'était quelque peu gaussé des efforts piteux et médiocres de l'élève Serpentard mais il était dans l'ordre des choses que l'autre l'acceptât, tant qu'Edward ne le persécutait pas - ce qui n'était pas son genre de toute façon. Et puis... Ce que disait le Gryffondor n'était pas foncièrement faux... L'adolescent aux cheveux noirs comme le jais plissa un instant les sourcils pour empêcher ses yeux de lancer des éclairs sur les doigts obscènes et irrespectueux de son jeune interlocuteur. Il était en tout cas très clair pour lui qu'il n'allait pas partir ainsi comme un lâche, ployant les genoux devant son adversaire à la riposte si peu développée qu'elle se résumait en une insulte. L'élève modèle laissa donc un soupir agacé s'échapper de ses lèvres et il s'assit en face du Vert & Argent, bien décidé d'user avec lui d'un savant dosage de remontrance et de commisération. Il croisa ses mains devant lui et s'installa confortablement, le dos droit et le regard fixé sur les propres yeux de William qui lisait son livre, ou plutôt faisait semblant de le lire : Edward n'était pas dupe, il se doutait bien qu'en ce moment les pensées du Serpentard étaient dirigées vers lui ou en tout cas elles devaient avoir un rapport avec lui. Ignorer les gens autour de soi et plus particulièrement ceux qui s'intéressaient à soi était un talent que peu de personnes savaient parfaitement maîtriser. Le Gryffondor resta ainsi là, les sourcils légèrement relevés dans une attitude quelque peu hautaine et mécontente, puis posa le bout des doigts de sa main droite sur le haut du livre de William. A son auriculaire brillait une chevalière en argent sur laquelle était gravée le blason familial : un loup et un dragon qui s'entrelaçaient dans un affrontement impitoyable. Ils étaient encadrés par deux croix pattées. Par ce geste il espérait attirer le regard du Serpentard vers le sien, puis il lui susurra d'un ton suffisant :

" - Êtes-vous au courant, Monsieur Boyd, que j'ai tout pouvoir pour retirer des points à vôtre Maison, à cause de l'insulte par laquelle vous m'avez répondu ?
L'élève haussa les épaules et commenta d'un geste vague de la main gauche, gardant l'autre sur le livre :
- Oh ce ne serait pas beaucoup de points, certes, 2 ou 3 peut-être... Mais cela serait bien assez pour attirer sur vous la colère de vos camarades n'est-ce pas ?
Et cette fois, le Gryffondor ne sourit pas, préférant laisser ses traits s'afficher dans un air de douce réprimande, visage que l'on voyait plus habituellement adopté par les mères lorsqu'elles gourmandaient gentiment mais avec fermeté leurs enfants. Se penchant un peu, Edward ajouta d'un ton consciencieux et qui se voulait égal :
- Je ne critiquais pas vos révisions en elles-mêmes, mais vôtre attitude habituelle Boyd. Si vraiment vous êtes en train de travailler, je vous souhaite bien du courage, et vous laisserai tranquille. Mais avant...
Le jeune homme sourit légèrement d'un air malicieux, et se renfonça contre le dossier de sa chaise.
... Mais avant j'attends des excuses. Je vous certifie que celles-ci me conviendront tout à fait et que j'effacerai de la longue ardoise de vos erreurs celle que vous venez de commettre à l'instant. "
* Par égard pour vôtre frère. * faillit ajouter le préfet. En effet, celui-ci le connaissait bien et l'appréciait. Il lui arrivait d'être peiné pour lui lorsque celui-ci lui parlait du parcours catastrophique que suivait William depuis son arrivée à Poudlard. Ainsi, cela ne lui ferait pas spécialement plaisir d'accabler un peu plus cette pauvre famille. Mais au final tout dépendait du choix pris par le jeune garçon concerné.
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William Boyd
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MessageSujet: Re: Tout peut arriver   Tout peut arriver EmptyMar 12 Aoû - 20:01

Antinomique. Voilà le mot. Le regard bleu de William s'était accroché à ce mot, quelque part vers la seizième ligne de la page de droite de son bouquin, et il n'en décrochait pas. Antinomique... L'adolescent se répétait ces quelques syllabes, comme si elles avaient eu le mystérieux pouvoir de faire partir Burvelle et de lui assurer la tranquillité. Qu'est-ce qui était antinomique, d'ailleurs ? Et antinomique de quoi ? Le Serpentard n'en savait rien ; il se contentait de fixer ce mot d'un oeil dur, que de mauvaises gens pourraient même qualifier de buter- le regard de l'ado pas content, vous savez.
Antinomique. En relisant pour la énième fois le mot, le jeune Boyd se demanda pourquoi le préfet de Gryffondor était venu se planter précisément devant sa table. Il était assis, silencieux, ne demandait rien à personne- chose rare ; pourquoi Burvelle avait-il troublé ce moment de grâce ? Était-il missionné par Mark ? William savait que le préfet entretenait avec son frère aîné des relations qui semblaient être amicales ; l'aîné des fils Boyd avait-il demandé à Burvelle d'aller s'enquérir des dispositions de son cadet, sachant bien que lui-même serait probablement reçu de la pire des façons ?
Mouais, possible. Ou alors, Edward avait simplement quelques minutes à tuer, et la présence dans la bibliothèque de l'opprobre des Serpentard l'avait mis en appétit. Très possible, à en juger par le ton employé par le garçon. William ne le connaissait pas plus que ça, et ne pouvait donc dire s'il était coutumier du fait ; depuis quatre ans qu'il fréquentait l'école, ce devait être la deuxième fois que Burvelle lui adressait la parole- la première remontant à sa première année, dans le Poudlard Express, lorsque Mark l'avait sommairement présenté à ses amis : “William, mon frangin”. Les présents- mais Burvelle en faisait-il partie ?- s'étaient fendus d'un “salut” ou d'un “bienvenue”, assorti pour certains d'un “en espérant te voir à Gryffondor”... raté, tiens. Serpentard, avait dit la guenille. Et depuis sa répartition chez les Verts et les débuts de sa brillante scolarité, William n'avait plus guère revu les amis de son frère.
Antinom... tiens, le préfet de Gryffondor s'était assis, une main baguée posée sur le livre du Serpentard, et il prenait la parole d'une voix doucereuse. Il n'avait donc pas aimé le geste que lui avait adressé le quatrième année. Étonnant.
Retirer des points à Serpentard ? Slughorn avait bien dit qu'il ne voulait plus entendre parler de Boyd, et que si le sablier des Verts pâtissait de ses sottises, il ne répondait plus de rien. Pour la première fois, le gros maître des potions semblait disposer à mettre à exécution ses menaces de renvoi. Perdre ne serait-ce que deux points serait un gros risque. Et même à supposer que cela ne conduise pas au renvoi pur et simple du fautif, les gros bras de Serpentard risquaient fort de refaire le coup de poing pour punir leur condisciple de son inconséquence.
Mais le charmant préfet reprenait, précisant qu'il ne demandait qu'à pardonner et à laisser le Serpentard à ses études. Gentil garçon... un digne ami de Mark, avec une belle grande âme.
Sauf que... William n'en crut pas ses oreilles ; Burvelle réclamait des excuses ! La condition pour ne pas subir de retrait de points, disait-il, était de présenter des excuses... Voilà autre chose. Le jeune Boyd, lui, avait gentiment encaissé les railleries du préfet, sans faire la vierge effarouchée ; il était l'offensé, après tout, et l'insigne que l'autre arborait n'y changeait rien. Ce système de préfets était l'une des pires choses à Poudlard. Les happy few porteurs de badges se comportaient souvent en roitelets, au-dessus de la masse des mortels... Ainsi, le P rouge épinglé sur la poitrine de Burvelle lui donnait le droit de venir interrompre, par ses moqueries, le travail d'un élève parfaitement tranquille, et la victime, en bon petit sujet, n'avait qu'à courber l'échine. S'excuser ? Pour avoir simplement répondu à la bêtise par la bêtise ? Jamais !
Mais d'un autre côté, si Burvelle était sincère, il était bien tentant de prononcer hypocritement quelques mots pour couper à la punition. La lettre de renvoi de Slughorn était bien présente à l'esprit du Serpentard, et qu'est-ce que c'était que quelques mots d'excuse s'ils permettaient d'éviter le retour à la maison ?
Les yeux toujours fixés sur son livre, William devinait le regard du préfet posé sur lui, dans l'attente de sa réponse. Ou tu capitules, ou tu continues dans la provocation. Telle était donc l'alternative... et Boyd, en adolescent retors, opta pour une troisième voie. Gagner du temps- ou en perdre, au choix. Il releva légèrement la tête et fit à mi-voix :


-En voilà une belle bague... Les armoiries de la noble famille Burvelle, je suppose ?

Il détailla le dessin- pas banal, plutôt beau- en se disant que Mark adorerait, en sa qualité de fils aîné, arborer une aussi belle chevalière. Manque de chance, la famille Boyd n'avait pas d'armoiries. En dépit de son sang pur, elle appartenait au prolétariat du monde magique, à une caste qui n'arriverait jamais à la cheville des Burvelle et autres grands de ce monde- malgré tous les efforts d'imitation qu'elle pouvait déployer. Appeler ses parents “père” ou “mère” était peut-être naturel chez les Burvelle ; chez les Boyd, c'était ridicule- mais William était le seul de son avis. Et tant pis si ça ne résolvait pas le problème immédiat des excuses au préfet.
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Edward Burvelle
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MessageSujet: Re: Tout peut arriver   Tout peut arriver EmptyVen 15 Aoû - 23:23

Le préfet afficha sur ses lèvres un grand sourire : le compliment de son interlocuteur était trop grand pour qu'on n'y répondît pas.

" - Il est vrai. Ces armoiries que nous possédons depuis des siècles, en fait depuis que mon lointain ancêtre Harold Burvelle, décida, en 1346, d'adapter une tradition moldu loin d'être idiote, celle du blason, à sa noble famille.
Avançant son autre main, le jeune homme désigna de l'index l'une des figures gravées, celle du loup.
- Vous voyez Boyd, ce loup, c'est le sym... "

Le garçon arrêta son discours. Edward Burvelle était loin d'être insensible aux compliments. C'était même plutôt le contraire, il les adorait. Sa nature fière et sa place de préfet mais également de leader non-officiel de sa Maison - du moins sur les cinquièmes années et les classes en dessous, il n'était pas assez présomptueux pour présumer l'être sur les élèves supérieurs à lui en terme d'âge, même s'il se savait apprécié et respecté par nombre d'entre eux - l'amenait à fréquemment entendre des compliments et des éloges faites à son égard. Certes le jeune homme n'était pas un dieu, il le savait, mais cela ne l'empêchait pas de penser qu'il occupait une place de choix dans sa Maison, et de penser être réellement aimé par ces camarades Gryffondor. Dans une certaine mesure il n'avait pas tort, mais il ne fallait pas croire que tous l'adoraient chez les Rouge & Or : quelques uns connaissaient, même si c'était sous forme de rumeurs invérifiables, les affinités de sa famille avec le Lord. Et chez les Gryffondor, rares étaient ceux à apprécier les partisans du Seigneur Noir. Edward avait dû en remontrer à plus d'uns, lors de duels interdits, et ainsi leur faire comprendre que légitimer leurs insultes à son égard par cette raison n'était pas ce qu'ils avaient de mieux à faire et ne servait à rien sauf à faire déborder le vase qui contenait sa colère. Malgré cela, Edward n'avait jamais confirmer ou infirmer leurs soupçons. Il était fier de servir son Maître autant que possible, mais évitait tout de même de crier sur tous les toits qu'il le faisait. Le garçon était persuadé que ses professeurs en savaient déjà assez sur lui et sa famille. Ils connaissaient aussi assez leurs idéaux, et trouvait véritablement dommage qu'on prît les avis de Dumbledore pour du pain béni. Le vieil homme était certes très sage, mais ne devait-on pas penser que son obstination à détester et à contrecarrer les plans du Lord recelait peut-être également quelque dose de bêtises ? Pourquoi tous les suivants de Voldemort seraient-ils forcément voués au Mal ? Il était si facile de ridiculiser des idéaux qu'on n'avait pas en les qualifiant de mauvais...
En fait, si Edward avait actuellement ses sombres pensées, c'est qu'inconsciemment Boyd l'y avait ramené. La bague qui luisait aux doigts du fils unique Burvelle était un symbole de l'allégeance de la famille au Seigneur Noir... Et cela n'était pas dû au dessin gravé sur le devant de la chevalière non...
Le jeune homme retira sa main et la posa sur l'un de ses genoux, tel un roi dont la magnanimité accordait à ses fidèles la contemplation furtive et rapide de ses joyaux innombrables, contemplation qui ne durait malheureusement pour eux que quelques secondes, tout plaisir ayant une fin. Il ne continua donc pas la description et l'explication des symboles. Boyd n'avait pas à le savoir. Si vraiment il s'était décidé à travailler, peut-être trouverait-il quelques informations dans de lourds et imposants livres d'histoire. La famille Burvelle y avait certainement une petite place.
Néanmoins, tout cela ne faisait pas avancer notre affaire. William avait sournoisement détourné la conversation : c'était bien une tactique de Serpentard ! Le choipeau ne s'était donc pas trompé; contrairement à ce que pouvait dire Mark. En effet, il arrivait souvent que l'ainé Boyd revînt sur cette histoire. Selon lui, William aurait dû avoir sa place à Gryffondor, comme lui et sa soeur. Comment le choipeau avait-il pu se tromper ? C'était inadmissible ! Et quand les énervements de Mark se tarissaient, bien souvent par manque rapide d'arguments, Edward prononçait calmement mais fermement que le choipeau ne pouvait se tromper, que si William était à Serpentard, c'était que son avenir y était. Et vu le parcours chaotique semé de pièges sournois en tous genres qu'il tendait à ses camarades de Poudlard, cela n'étonnait pas du tout le préfet Gryffondor que William fût dans la Maison des serpents.
Un sourire satisfait éclaira le visage du Gryffondor : il n'allait pas se laisser rouler. Il amena le sujet en douceur :

" - Et vous William ? Avez vous des armoiries ? Ou un symbole familial ? Mark ne m'a rien dit sur ce sujet... "

Peut-être qu'en se montrant sympathique envers le Serpentard, celui-ci montrerait une autre image de lui-même. Le préfet ne jugeait certes que les actes, mais tendre une perche amicale au Serpentard ne lui coûtait rien.
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MessageSujet: Re: Tout peut arriver   Tout peut arriver EmptySam 16 Aoû - 16:00

Touché ! Le compliment sur la bague avait momentanément fait dévier le préfet qui, mettant entre parenthèses ses exigences protocolaires, se lança dans une explication historico-héraldique... William, qui avait parlé de la chevalière un peu par hasard, devait bien s'avouer que c'était plutôt intéressant ; l'ancêtre du XIVème siècle, avec son prénom et tout, c'était vraiment la classe. Chez les Boyd, la mémoire familiale ne dépassait pas quelques générations, un arrière-arrière-grand-père éleveur de dragons servant d'ancêtre fondateur à la lignée. Avant l'héroïque Euan Boyd, mort déchiqueté par l'un de ses protégés, rien. Et encore, la figure mythique avait été si enjolivée au fil des générations qu'elle ne ressemblait plus que de très loin au vrai Euan Boyd, qui devait être davantage un rustaud qu'un héros romantique. Autant dire que William ne risquait pas de connaître le prénom de son lointain ancêtre de 1346. Le Serpentard écoutait donc avidement les éclaircissements aimablement fournis par Burvelle, et il fut un peu déçu qu'ils soient si brefs. Edward s'arrêta en plein milieu d'une phrase, alors qu'il allait expliquer la signification des deux figures animales gravées sur sa bague. Dommage, c'était intéressant. William se décida enfin à lever les yeux pour regarder son interlocuteur, abandonnant, sans même s'en rendre compte, l'attitude d'adolescent borné qu'il avait adoptée jusque-là ; cette fois, son visage avait une tout autre expression, faite d'attention et même d'intérêt... Il était rare de le voir arborer cette mine-là, et encore plus rare de le voir converser tranquillement avec un camarade ; lui-même devait convenir que ce n'était pas désagréable d'avoir une relation pacifique avec ses pairs... Peut-être, au fond, n'éprouvait-il que l'envie d'être traité ainsi, en garçon normal ; mais il s'était enfermé dans un personnage et voyait mal comment s'en sortir, même s'il lui arrivait de sa lasser d'être constamment en opposition.
La situation n'était pas banale. Il en oubliait presque le litige pendant entre le préfet et lui : le geste qu'un instant auparavant, il avait adressé au Gryffondor, et les excuses que réclamait l'autre. C'est que Burvelle, après un moment de silence, avait spontanément poursuivi la conversation ! William n'était pas habitué à tant d'égards- il avait toujours tout fait pour ne pas les mériter, il faut bien le dire. Il resta donc un instant interdit devant tant de magnanimité avant de répondre à mi-voix :


-La famille Boyd n'a pas d'armoiries. C'est un privilège réservé aux familles nobles, aux lignées anciennes, ce que nous ne sommes pas.

Il avait toujours un peu de mal à dire “nous” en parlant des Boyd même si, au fond de lui, il devait bien admettre qu'il était un membre à part entière de cette famille ; il n'avait jamais été adopté, il le savait à présent, mais le fossé qu'il avait creusé entre lui et sa famille était si profond qu'il semblait impossible à combler. Le jeune Boyd poursuivit :


-Nous n'avons pas de symbole familial. Mark serait sans doute très fier de porter une chevalière comme celle-ci, mais il n'existe aucun signe particulier à la famille. Nos ancêtres étaient surtout des paysans et des artisans, pas des nobles ou des gens de haut lignage...


Jamais encore il n'avait parlé ainsi de sa famille à qui que ce soit, surtout à un quasi inconnu, révélant une certaine connaissance de ses ascendants et même- était-ce possible- une forme de tendresse pour ces sorciers disparus. Dans sa quête d'identité, William avait effectué des recherches au sujet de ses ancêtres, rassemblant toutes les données possibles ; de sorte qu'il en savait désormais aussi long que Mark lui-même (grand amateur de généalogies), malgré l'indifférence qu'il feignait d'éprouver pour ses origines. Un peu en l'air, il murmura :

-Je crois que Mark regrette un peu d'être l'aîné d'une famille obscure et pas d'une noble lignée...

Son frère, il le savait, se serait bien vu en héritier d'une noble maison, dépositaire des traditions et de l'autorité au sein du clan. En sa qualité de fils aîné, il aurait alors joui de quelques privilèges tels que le port des armoiries, et la certitude de posséder un jour les biens et les titres familiaux. Évidemment, naître chez des gagne-petit était un coup bas du destin pour un garçon tel que Mark, féru d'histoire, d'héraldique et même de protocole, au point de savoir se comporter comme un vrai gentilhomme. Le préfet de Gryffondor connaissait certainement assez l'aîné des Boyd pour apprécier ces qualités, en contraste avec les défauts- réels ou pas- que le cadet se plaisait à afficher.
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Edward Burvelle
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MessageSujet: Re: Tout peut arriver   Tout peut arriver EmptyVen 22 Aoû - 14:22

Et bien, il ne suffisait pas de beaucoup pour que finalement la petite terreur se montrât de bon aloi, et il fallait l'avouer, assez prodigue en paroles. Il était vrai que jusqu'ici le préfet de Gryffondor n'avait perçu le jeune homme que comme un trublion peu intéressant et dont le seul avenir possible serait sans doute de se retrouver assis à longueur de journée face au comptoir d'une des tavernes du Chemin de Traverse, en bon pilier de bar qu'il serait alors. Ha, disait le père d'Edward, un sang-pur, se comporter ainsi ! Quelle honte ! Et son fils n'était pas foncièrement en désaccord, même si pour lui William restait avant tout un gamin un peu turbulent, qui malgré sa seule année de différence avec le Gryffondor, paraissait souvent en avoir plus à cause des actes qu'il commettait. Mais aujourd'hui une nouvelle pensée poussait petit à petit dans la cervelle du préfet. Peut-être que ce comportement n'était qu'un malaise, malaise que le garçon ne savait pas retranscrire autrement qu'en adoptant un comportement intolérable et franchement agaçant - surtout pour un garçon comme Edward. Celui-ci ne saurait dire avec précision d'où proviendrait ce probable malaise, même s'il en avait une petite idée. Edward était fils unique, il ne savait ce qu'était qu'avoir un frère ou une soeur, mais il supposait que cela devait être douloureux de se voir entrer dans une Maison autre que celle dans laquelle la famille avait habituellement ses entrées. Boyd c'était Gryffondor, William c'était Serpentard, avec toutes les oppositions avérées ou sous-entendues qui existaient entre les deux Maisons. Le regard que William avait levé vers son camarade était différent de celui qu'il avait d'habitude d'exprimer et qui traduisait une attitude effrontée et défiante. Ici, il semblait avoir perdu cet air singulier, redevenant pour une fois un adolescent normal. Malgré tout Edward restait méfiant, il ne connaissait pas beaucoup William, sauf justement à cause de sa triste réputation, il était donc tout naturel qu'il ne baissa pas trop ses propres murailles.
Mais Edward n'avait-il pas du temps à perdre ? Alors autant gagner quelque chose à cet entretien ! S'il pouvait faire de ce Serpentard un être plus convenable, il en serait satisfait et était convaincu que cela ne ferait pas de mal à William non plus. A souffrir de la marginalisation, on se marginalisait soi-même, et il était difficile ensuite de revenir dans la voie suivie par le troupeau. Edward connaissait un peu cela. Un peu. Légèrement.
Pas d'armoiries ? Etrange. La plupart des familles de sang-purs qu'Edward cotoyait ( c'est à dire en fait les seules relations qu'il avait lorsqu'il était avec sa famille ) avait quelque blason ou symbole, même si celui-ci n'était pas affiché comme c'était le cas chez les Burvelle. Edward était interloqué et il ne fit pas mine de cacher sa profonde surprise, haussant les sourcils et ouvrant grand les yeux :

" - Pas d'armoiries ? Cela m'étonne... Il me semblait que la plupart des familles de sang-purs en possédaient un. Mais enfin...

Le préfet était véritablement étonné. Le blason n'était pas une question d'éducation ni même de noblesse, du moins pas pour lui. Pour lui c'était plutôt dans la culture, qu'elle fût populaire ou non, des sang-purs. A ce moment il se souvint que la plupart des familles qu'il cotoyait étaient également de hautes familles, et que rares étaient celles qui, comme les Boyd, n'avaient pas réussi.

- Et bien, sachez que ce n'est pas un problème. Si vraiment cela vous intéresse, dessinez-en un ! Etudiez cet art, cela ne sera pas inutile croyez-moi ! Et j'y pense, pourquoi ne pas en réaliser un pour l'anniversaire de votre frère ? Cela lui ferait très plaisir, j'en suis sûr.

Par ces mots prononcés d'une voix enthousiaste, Edward espérait casser l'embarras qui s'était emparé de lui et qu'il avait lui même causé. Il avait d'ailleurs bien du mal à en expliquer l'origine. La phrase suivante de William lui fut comme une vague salvatrice. Le jeune homme pouvait légèrement dévier de sujet pour parler du frère de William, Mark. Le Gryffondor chassa les obscures pensées de l'adolescent d'un vif geste du bras et répondit d'une voix altière :

- Allons. Je peux vous assurer que Mark n'a pas honte de sa famille. Mais il est vrai qu'il ne parle pas de votre lignée, de vos ancêtres communs. Je ne savais pas que cela le tourmentait à ce point, mais si vous le dites...

Comment ne pas le croire ? William était le frère de Mark, il connaissait bien son propre frère. A dire vrai, Edward ne s'était jamais demandé si les Boyd avaient ou non un blason. Mais si on lui avait demandé, il aurait répondu que oui, même sans jamais l'avoir vu ou en avoir entendu parler. Pour lui, ce n'était rien de plus qu'une évidence. Le jeune homme jeta alors un regard au livre que consultait le Serpendard avant que le Gryffondor n'arrivât. D'un ton badin, il demanda :

- Mais vous ne m'avez toujours pas répondu. Pourquoi révisez vous ?... Ou plutôt, voulais-je dire, en vue de quelle épreuve ou quel devoir ? "

Le jeune homme s'était rattrapé de peu. Il avait sentit que le " Pourquoi révisez vous ? " pouvait être très mal pris, cela sous-entendant qu'habituellement le Serpentard ne révisait pas et qu'il devait donc avoir une bonne raison pour le faire. Ce qui était vrai, d'un certain côté.
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William Boyd
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MessageSujet: Re: Tout peut arriver   Tout peut arriver EmptyJeu 28 Aoû - 23:13

Dessiner un blason pour sa famille ? Quelle drôle d'idée, songea William en regardant le préfet avec des yeux ronds. Jamais auparavant il n'avait pensé qu'un blason pût être dessiné à l'époque actuelle ; pour lui, les armoiries venaient du fond des siècles, ou n'existaient pas... C'est une perspective inédite- et assez intéressante- que lui ouvrait Burvelle. Le Serpentard était plutôt doué en dessin (comme tous les cancres, tonnait son père) et la tâche serait sans doute plaisante... Il réfléchit quelques instants, pensa à quelques symboles- le lion ? Après tout, la quasi-totalité de la famille était passée par Gryffondor... Mais non, un tel symbole était trop grandiloquent pour une famille d'artisans. Le chien, plutôt ; moin chevaleresque, mais un beau symbole tout de même. Un lévrier, un chien un peu racé quand même, Mark ne porterait jamais une bague ornée d'un épagneul... Un dragon, en hommage à l'ancêtre fondateur de la lignée ? Chien et dragon, non ; cela ressemblerait trop aux armoiries des Burvelle...
Amusé -et intéressé- par cette réflexion, le Serpentard en avait presque oublié la présence à ses côtés du préfet de Gryffondor ; jusqu'à ce que celui-ci n'affirme que des armoiries seraient un cadeau de choix pour l'anniversaire de Mark, en février. William le regarda, et tout enthousiasme pour cette tâche s'évanouit. Il venait de penser à la réaction de son père s'il venait à apprendre que son cadet s'était laissé convaincre de dessiner un blason pour la famille. Il l'entendait presque tempêter, comme s'il avait été à côté de lui :


-Évidemment, on n'est pas assez bien pour toi... Tu as honte de nous, c'est ça ? Alors tu essaies de te faire passer pour plus que tu n'es... mais tu appartiens bien à une famille de petites gens, blason ou pas !

Car le père Boyd avait une sorte de fierté prolétarienne mal placée, et il se vantait haut et fort de ses obscures origines ; il s'était « fait tout seul » selon son expression, et il ne manquait jamais de rappeler qu'il n'avait rien pu attendre des relations familiales. La famille Boyd n'avait pas beaucoup de sujets de fierté, en dehors de son sang pur et de ses décennies d'histoire en tant que « pauvres mais honnêtes, pauvres mais doués ». La pauvreté n'était désormais plus leur lot, mais pour Fergus, ce sombre passé avait des airs d'âge d'or. Refroidi par ces réflexions, William répondit sombrement :

-Non... Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. Il n'aimerait pas ça du tout...


Edward devait penser qu'il parlait de Mark, mais c'était bien à son père qu'il pensait. Le Serpentard n'avait aucune envie de se faire talocher, simplement pour essayer de faire plaisir à son frère. Il dessinerait peut-être des armoiries, mais ce seraient les siennes, secrètes. Pas question qu'il les montre à son père, et même pas à ses frères qui ne sauraient sans doute pas tenir leur langue.
Le préfet de Gryffondor avait dû remarquer son changement d'expression, car il revint au premier sujet qu'il avait déjà abordé : les révisions du jeune Boyd. Il est vrai qu'on n'avait pas l'habitude de le voir sagement assis à la bibliothèque, le nez dans un livre... Parti pour une conversation courtoise, le Serpentard en oublia d'être désagréable, et il répondit tout naturellement :


-Ça... oh... c'est... des potions...
(il hésita puis précisa : ) c'est Slughorn qui a exigé que je lui fasse un résumé de ce livre... pour dans dix jours...

Il avait essayé d'adopter un ton dégagé, mais sa voix manquait de naturel. Il n'avait pas voulu parler de la menace de renvoi qui planait au-dessus de sa tête, mais il était évident, pour un auditeur attentif, que quelque chose n'allait pas. Le Serpentard fixa le préfet, dans une tentative d'avoir l'air parfaitement à l'aise ; il préférait ne pas parler de cette menace de renvoi à un ami de son frère- simple précaution- mais le souvenir de la lettre agitée par Slughorn lui avait noué l'estomac. Machinalement, il tripota le bord de son parchemin, saisi d'une pensée aussi alarmante que soudaine. Et si Slughorn avait raconté sa résolution de sévir contre le cadet à l'aîné des Boyd, qu'il semblait apprécier ? Ou à Burvelle lui-même ?


Dernière édition par William Boyd le Sam 13 Sep - 22:46, édité 1 fois
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Edward Burvelle
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MessageSujet: Re: Tout peut arriver   Tout peut arriver EmptyMer 3 Sep - 15:09

Mark n'apprécierait pas ? Mais que racontait donc le jeune Boyd ? Edward était au contraire persuadé que son ami et frère de son interlocuteur adorerait posséder un blason. Alors certes, il n'avouerait sans doute pas que c'était son frère qui lui avait conçu, il ne donnerait même que peu d'informations dessus mais cela importerait peu au final : il en serait heureux. Edward en était presque certain mais... Ses principes lui interdisaient de remettre en cause les jugements de William à propos de sa famille. Celui-ci en savait plus que lui à ce propos, c'était sûr. Ainsi Edward n'insisterait pas. Il ne pouvait se permettre une telle grossièreté. Il ne se poserait pas de questions non plus car ça aussi allait au delà de la bienséance dont il tentait souvent de se faire le parangon. Malgré tout cela, il était plutôt satisfait d'avoir une telle conversation avec le cadet de la famille Boyd. Cela lui donnait une nouvelle vision du garçon même si celui-ci gardait encore de nombreux secrets. Même si Edward commençait à soupçonner les véritables raisons qui poussaient William à agir comme il le faisait le plus souvent, le garçon restait une sorte d'énigme, de part son caractère sombre et secret. Sans le vouloir, Edward se demanda ce que serait devenu l'adolescent si le choipeau l'avait envoyé à Gryffondor. Aussitôt il se morigéna intérieurement : ce type de questions n'avaient pas lieu d'être, le choipeau avait tranché, et Edward avait toujours eu la certitude que, tel un oracle des temps anciens, seule la divine vérité sortait de la bouche de l'artefact enchanté.

La décision de celui-ci d'envoyer Edward à Gryffondor n'avait-elle pas été assez étonnante d'ailleurs ? Le préfet se surprit à se rendre compte que sa situation ressemblait en bien des points à celle de William. L'écrasante majorité des membres de la famille Burvelle était passée par Serpentard, et ça avait été une totale surprise ainsi qu'une honte moindre pour Alexander Burvelle de voir ainsi son fils entrer dans la Maison rivale, dont on connaissait la réputation de faiseuse d'anti-Voldemort. Mais le prestige était sauf et préservé, le pupille n'était heureusement pas parti pour Serdaigle ou - horreur - Poufsouffle, ce zoo de chimpanzés sans cervelle et de sangs impurs. Ainsi on s'accommoda plus facilement de cet état de fait chez les Burvelle que chez les Boyd quand on se rendit compte qu'Edward ne serait finalement pas perverti par les ennemis partisans de Dumbledore et que son affection pour le Seigneur Noir resterait intacte.

On en vint enfin aux révisions de William, une sujet plus terre à terre somme toute. Edward se rendit compte que le Serpentard parlait avec moins retenue de ce sujet, même si ses paroles semblèrent lui coûter. En effet, un malaise évident s'empara du jeune homme lorsqu'il parla de cette épreuve : ses doigts soudainement actionnés sur le bout de parchemin qui n'avait rien demandé de tel en était une preuve flagrante, tout comme sa voix mal maîtrisée. Edward n'était pas un expert en psychologie humaine, mais il y avait certaines choses que même un débile profond pouvait percevoir. Ardu travail que voilà. Dix jours. C'était court pour faire un résumé de qualité d'une oeuvre comme celle qu'avait écrite Meriadoc Libb. Potions & alchimie au XVème siècle était une référence pour tout pratiquant assidu de préparations magiques diverses car, contrairement à ce que son titre laissait penser, le livre ne discourait pas seulement de tout ce qu'on avait inventé comme potions au XVème siècle, mais également de tout ce qu'on avait fait jusque là. Edward aurait été capable de résumer une oeuvre comme celle-ci et d'avoir une note plutôt correcte. Mais même à lui, cela lui aurait pris énormément de temps et de patience, ainsi qu'une auto-discipline importante. En effet, l'oeuvre était écrite dans un vieil anglais et les fioritures y étaient nombreuses, le ton étant parfois même pompeux. Le style était démodé tout simplement, et par là même, compliqué. Bref, l'étude de ce texte nécessitait plusieurs compétences que William soit n'avait pas soit ne maîtrisait pas assez.

" - Faites moi voir le livre.

Sans attendre de réponse, Edward s'en saisit d'une poigne ferme mais élégante, souriant à son interlocuteur pour lui montrer qu'il le volait, mais avec courtoisie, et le feuilleta quelques secondes. Il claqua sa langue contre son palais, en proie à une réflexion intense, et finit par soupirer, comme s'il était vaincu :

- Bon. Voilà ce que vous allez faire Boyd.

Il s'arrêta là, glissant quelque suspens dans la situation, et sortit un calepin en cuir sur lequel il nota quelques mots. Il arracha la feuille et la tendit à William. Il sourit avec suffisance, et bomba le torse fièrement :

- Vous montrerez ce billet à Madame Pince. Elle vous laissera emprunter le livre pour que vous puissiez le travailler même aux heures où la bibliothèque est fermée, et en plus elle vous permettra d'aller faire quelques recherches dans la réserve. Je suis presque certain que vous y trouverez des livres qui vous aideront dans l'étude de celui de Libb.

Son ton se fit didactique et plus sérieux :

- Comprenez bien que Slughorn n'attend qu'un seul faux pas de votre part et qu'il ne pense pas que vous le satisferez. En vous donnant un tel livre à résumer, c'est comme si Héra donnait un treizième travail à Hercule. Il n'espère pas que vous le réussissiez. Vous devrez travailler jusque tard dans la nuit et très sérieusement pour parvenir à faire quelque chose d'acceptable. Ce livre est... Très difficile, c'est le cas de le dire, et on ne le donne normalement pas à étudier aux Quatrième année. Moi-même je ne le connais que grâce à la bibliothèque familiale des Burvelle. "

Il était mitigé. Il savait qu'il avait le droit de procéder ainsi, qu'il ne commettait rien d'illégal, surtout qu'il aidait simplement quelqu'un, quelqu'un qui pour qui cette aide était peut-être inestimable, mais d'un autre côté, le Gryffondor se demandait si William le méritait vraiment. Enfin, ce débat intérieur prit fin quand Edward comprit que de toute façon le mal - ou le bien - était fait ! Le préfet commença alors à se lever tout en annonçant qu'il était temps pour lui d'y aller, et de laisser le jeune homme à son studieux travail.
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William Boyd
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MessageSujet: Re: Tout peut arriver   Tout peut arriver EmptySam 13 Sep - 22:45

Le préfet de Gryffondor eut l'air surpris lorsque William déclara sur un ton péremptoire qu'"il" n'aimerait pas. Pour sûr, il avait cru que le Serpentard parlait de son frère ; et le jeune Boyd ne put se résoudre à parler de son père, de ce père avec qui il s'entendait si mal. Fergus Boyd, ancien préfet de Gryffondor, bon élève, sans histoire, père de famille pauvre mais résolument accroché à sa fierté... Les incartades de son fils cadet l'avaient toujours exaspéré, et depuis l'entrée du gamin à Poudlard, leur mésentente était devenue encore plus manifeste. Excédé par les efforts de William pour se faire remarquer- et détester-, Fergus en était venu à prendre les devants, et il lui arrivait souvent d'allonger une baffe avant même que l'adolescent ait prononcé un mot. Le pauvre homme avait tant entendu d'insolences... la seule vue de son second fils semblait le mettre hors de lui. Il n'était pas violent avec ses autres enfants, mais il avait décidé une bonne fois pour toutes que "celui-là" ne méritait pas mieux ; il estimait que quelques bonnes claques et autres coups de ceinturon le remettraient dans le droit chemin... Conscient du traitement spécial qu'on lui réservait, William s'était mis à haïr son père, d'autant plus qu'en même temps, il avait bien dû admettre que ce type était bien son véritable géniteur et non un père adoptif. Un père adoptif eût été plus facile à détester...
Quoi qu'il en soit, le Serpentard ne précisa pas sa pensée. Il n'aimait pas parler de son père, encore moins à Edward Burvelle, qu'il connaissait à peine. Mal à l'aise, il s'était mis à tourner sa plume entre ses doigts, les yeux fixés sur son encrier. Il espérait que le Gryffondor allait partir, le laisser travailler, et cesser de l'obliger à penser à sa famille. L'évocation de son père lui avait remis en mémoire les vacances proches, et l'interdiction de rester au château ; les parents avaient exigé que leur fils cadet revienne à la maison pour Noël, au grand désarroi du Serpentard qui avait espéré rester à Poudlard. Son estomac se serra à cette idée ; quinze jours à la maison, sous le regard de son père, c'était trop. Sa présence dérangeait Fergus, pourquoi ne pas l'autoriser à passer ses vacances au château ? ça arrangerait tout le monde...
William exhala un soupir, et poussa le livre vers Burvelle. Le préfet des Lions voulait l'examiner, grand bien lui fasse... saleté de bouquin impossible à résumer ! Le jeune Boyd commençait à se faire une raison ; jamais il ne pourrait rendre le travail à temps, c'était humainement impossible. Entre ses cours, ses devoirs et le langage à coucher dehors dans lequel était écrit ce pavé, il n'y parviendrait pas. C'était précisément ce que Slughorn attendait ; l'ultime faute, le motif du renvoi.
Burvelle feuilleta le bouquin, puis il reprit la parole sur un ton d'homme d'affaires. William le regarda avec stupéfaction ; voilà que le préfet usait de son crédit en sa faveur, pour convaincre Madame Pince d'être moins vacharde avec lui... étonnant, très étonnant. Le Serpentard décida qu'Edward faisait ça à cause de Mark ; son aîné supporterait mal le renvoi de William, et les rumeurs qui iraient inévitablement avec...
D'une main hésitante, le jeune Boyd prit le billet que lui tendait Edward, approuvant de la tête son analyse des souhaits de Slughorn. Burvelle était donc d'accord avec lui, ce travail n'était qu'un prétexte...


-Merci, fit-il d'une voix blanche en recevant le parchemin.

Pourquoi un tel cadeau ? Pourquoi Burvelle- qui venait de le menacer- lui offrait-il cette possibilité de peut-être, éventuellement, terminer son travail ? Un soupçon vint au jeune homme, qui se promit de lire le parchemin au plus vite ; et si le préfet des Lions avait inscrit tout autre chose, en espérant nuire au frère si peu civilisé de son ami ? Peut-être estimait-il que Mark serait soulagé, après tout, d'être débarrassé de lui ?
Edward se leva, et William en profita pour déplier le parchemin destiné à la bibliothécaire. Il contenait bien ce que le préfet avait annoncé : une demande d'autorisation d'emprunt et d'accès à la section réservée, élégamment formulée et propre à fléchir la vieille Pince.


-Merci, répéta William, un peu moins hésitant cette fois. Et euh... désolé pour... euh... pour tout à l'heure...

Il y venait enfin. Les fameuses excuses exigées par Burvelle. Certes, elles n'étaient pas formulées dans les règles de l'art, et un esprit aussi raffiné que le préfet les trouverait sans doutes inélégantes et inappropriées ; mais le Serpentard n'était pas rompu à cet exercice et les mots lui manquaient. Toujours mal à l'aise, il passa une main dans ses cheveux et se remit à tourner sa plume. Il avait hâte de tester ce billet sur la bibliothécaire. Si elle acceptait qu'il emprunte le livre et en consulte d'autres, tout espoir n'était pas perdu.
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Edward Burvelle
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MessageSujet: Re: Tout peut arriver   Tout peut arriver EmptyDim 28 Sep - 2:01

Ha ! Ca y était ! Edward était satisfait. Ce n'était pas d'une satisfaction malsaine, celle qui vient suite à une victoire contre un ennemi qu'on est content de regarder mettre genou à terre face à soi. Peut-être que si Boyd ne s'était pas excusé Edward le lui aurait poliment fait remarquer, mais rien de plus. Edward sourit. Il était content d'avoir fait la connaissance de William, car celui-ci se révélait particulièrement différent de ce qu'il en avait conçu au premier abord. Le préfet de Gryffondor fit juste un mouvement vague du bras et affirma d'un air sans équivoque :

" - Voyons, oublions ces petits soucis ! William, je tiens à vous souhaiter toute la réussite possible. Je ne puis malheureusement vous aider plus, et je ne pense pas que nos chemins se recroiseront bien souvent. Cela dit...

La voix du Gryffondor se fit alors plus douce :

- Je témoignerai en votre faveur auprès de Dumbledore - enfin en passant par MacGonagall - si Slughorn en vient à abuser de ses prérogatives. Et puis, cela ne fera qu'un peu plus réhausser la gloire du blason Rouge & Or n'est-ce pas ?

Il avait été obligé de terminer sur cette petite note d'humour. Il savait bien qu'il ne ferait que remplir son devoir en étant honnête. William ne méritait pas le renvoi que lui promettait son professeur tutélaire. Le devoir qu'il avait à remplir ne serait néanmoins pas foncièrement négatif, Edward en était sûr. Et cela était un peu grâce à lui. Edward était persuadé que William travaillerait dur, ou du moins s'y efforcerait. Il était d'ailleurs d'hommage qu'il ne pût pas lire le résultat final de son travail. Enfin, à vrai dire il le pourrait, mais il ne voulait pas pousser la collaboration plus loin, ce n'était pas son rôle. Il était préfet de Gryffondor, pas de Serpentard ! Ce fut sur ces quelques pensées qu'Edward prit alors congé de William. D'un geste étudié et maîtrisé depuis longtemps, il inclina légèrement et vivement le buste avant de saluer :

- A bientôt William, à bientôt. Bon courage ! "

Et alors il s'en fut, prenant le chemin de la sortie de la bibliothèque. Finalement, il ne regrettait pas d'être venu.
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