L'ombre Noire
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


1979 :
Le Seigneur des Ténèbres est au sommet de sa Puissance, une seule ombre : une étrange prophétie prédisant sa mort.
Le temps est compté... mais pour qui ?
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

 

 Petit coup de blues

Aller en bas 
AuteurMessage
William Boyd
Elève de 4ème année à Serpentard
Elève de 4ème année à Serpentard
William Boyd


Nombre de messages : 41
Localisation : En retenue...
Date d'inscription : 29/03/2008

Petit coup de blues Empty
MessageSujet: Petit coup de blues   Petit coup de blues EmptyDim 27 Juil - 22:37

Un vent glacial s'était levé ce dimanche après-midi, incitant la plupart des élèves à rester au chaud dans leurs salles communes. Seuls quelques courageux traînaient dehors, bien emmitouflés dans leurs capes d'hiver ; installé sur une pierre au bord du lac, son écharpe aux couleurs de Serpentard flottant au vent, un garçon aux cheveux noirs froissait machinalement un bout de parchemin, les yeux dans le vide. William aurait bien aimé s'installer tranquillement auprès de la cheminée de sa salle commune, mais l'antre des Serpentard n'avait rien d'accueillant pour lui. Streadworthy trônait au coin du feu, dans un des meilleurs fauteuils, entouré de sa cour ; prétendre rester dans la même pièce que lui relevait du suicide. La lèvre du jeune Boyd avait cicatrisé quelques jours auparavant, ce qui avait paru contrarier Streadworthy. L'arrogante brute avait jugé à haute voix que « Boyd était beaucoup mieux avec sa lèvre fendue », et il ne manquait pas une occasion de lui montrer ses poings en proférant des menaces. Pourtant, ce n'était même pas lui qui avait cogné sur William ; il avait préféré déléguer cette tâche à l'un de ses suiveurs, sachant bien qu'il s'agissait d'un acte passible de sanctions sévères. Streadworthy n'était finalement pas si bête qu'il en avait l'air.
William avait traversé la salle commune à toute allure, ce matin-là, sans prêter attention aux habituels quolibets de la bande de Streadworthy installée autour de la cheminée.


-Hé, Boyd, viens par là, on va te réchauffer les pieds !

-Tu m'as l'air tout pâle, Boyd, viens donc que je te redonne des couleurs !

Vite, le brun avait quitté ce lieu dangereux et avait rallié la Grande Salle pour un petit déjeuner qu'il escomptait long et copieux- un digne petit déjeuner de dimanche matin... Il s'était installé seul, comme à son habitude- de toute façon, personne n'appréciait sa compagnie- et avait entamé son repas par une tasse de thé et un toast à la marmelade d'oranges. Il avait à peine mordu dans sa tartine que le hibou familial s'était posé près de lui, une lettre dans le bec. William marqua un temps d'arrêt ; d'habitude, les lettres des parents parvenaient à Mark, l'aîné des enfants Boyd scolarisés à Poudlard, présentement installé à la table de Gryffondor. L'arrivée du hibou n'avait pas échappé à Mark, qui se tordait le cou pour surveiller son frère...
Intrigué, le Serpentard déplia la missive, et en lut rapidement les quelques lignes. Les parents informaient sèchement leur fils cadet qu'il n'était pas question qu'il passe ses vacances de Noël au collège, comme il leur en avait fait la demande ; et, dans un final menaçant, ils ajoutaient que ces vacances seraient l'occasion d'avoir une sérieuse discussion « au sujet de ton avenir à Poudlard ». McGonagall avaitmis mettre les parents Boyd au courant de la retenue récemment récoltée par leur fils, et ils reprochaient au Serpentard de « se créer des problèmes avec la directrice de maison de Mark et Thomas »... Bien sûr, ils craignaient que les frasques du cadet retombent sur l'aîné et le benjamin. Mais McGonagall avait suffisamment de discernement pour ne pas confondre les garçons Boyd ; en rouge et or les bons, les dignes d'éloges, en vert et argent l'irrécupérable. C'était du moins ainsi que William voyait les choses, et il était persuadé que ses parents n'avaient pas une vision différente.
Cette lettre avait coupé l'appétit au jeune homme qui avait quitté la Grande Salle sans prêter attention à Mark qui lui faisait de grands gestes. Dans le hall, le Serpentard ajusta sa cape, et noua autour de son cou son écharpe ; il n'était pas question de regagner la salle commune, et il sortit donc affronter le froid, un peu déprimé.
Ce n'était pas la première fois que les parents le menaçaient, mais cette fois, le ton était plus ferme et l'ultimatum plus précis ; sans le dire, ils avaient évoqué le collège moldu Saint Peter, réputé pour sa sévérité, situé à quelques kilomètres de la maison... William soupira. Les élèves de ce collège étaient obligatoirement internes la semaine, mais ceux qui habitaient à proximité rentraient chez eux le week-end...


-Tu parles d'un cauchemar, fit William à haute voix, en s'adressant au calamar géant qu'on devinait à quelques mètres.

Être enfermé la semaine dans cette espèce de maison de correction, et subir la vie familiale les week-ends... Il fallait à tout prix éviter ça. Se mettre McGonagall dans la poche, pour commencer ; qu'elle n'envoie plus de lettres à ses parents, et il serait tranquille puisque Slughorn ne s'était jamais fendu du moindre petit mot. Peut-être serait-il bon d'aller voir l'acariâtre directrice des Gryffondor, et de s'excuser pour sa conduite ; expliquer qu'il avait réfléchi, pris de bonnes résolutions... Elle ne pourrait pas y rester insensible.
Machinalement, le garçon sortit sa baguette et la pointa vers la lettre de ses parents, en murmurant la formule : « Incendio ». Pas la peine de garder cette horreur dans sa poche.
Revenir en haut Aller en bas
 
Petit coup de blues
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
L'ombre Noire :: Poudlard :: Alentours du château :: Le lac-
Sauter vers: